Hall of Famer
Keith Nesbitt
Affiliated Discipline(s):
Ski alpin
Date of Birth / Death:
1930 - 2019
Hometown:
Montréal, QC / Morin Heights, QC / Ottawa, ON
Active Career Period:
1946 - 1977
Induction CSHF:
1991
Induction Category:
Ski alpin: Officiel
Le premier contact de Keith Nesbitt avec les compétitions organisées de ski a lieu en 1946 alors qu’il participe à sa toute première compétition, représentant le Morin Heights Ski Club. Cette compétition le conduit à un engagement à vie envers le ski, une vie d’ailleurs énormément productive et profondément influencée par le cours des compétitions de ski alpin au Canada.
Peu après, il représente son club dans la division laurentienne de ski (faisant partie de l’Association canadienne du ski amateur) où les compétitions ont lieu. Deux ans plus tard, en 1950, il est maintenant familier avec les procédures de la division et on lui demande d’organiser l’horaire des compétitions de la division. Il accepte pensant ne s’engager que pour une période de 3 ans. Il affirme lui-même : « J’ai dépassé de 27 ans, en prenant ma retraite de l’Association canadienne de ski en 1977. »
Au début des années 1950, l’équipe canadienne olympique et l’équipe des championnats du monde de ski sont toujours sélectionnées d’après les essais comme ceux des championnats canadiens et ceux du Kandahar du Québec. Les athlètes reçoivent peu de financement ou pas du tout. En 1954, nombre de femmes participantes, financées par leur famille, se rendent en Europe, embauchent un entraîneur, s’entraînent et compétitionnent activement pendant cinq ou six semaines. L’amélioration est étonnante : une médaille de bronze de Lucile Wheeler en descente aux Jeux olympiques de 1956 à Cortina d’Ampezzo, Italie, et 2 médailles d’or aux Championnats du monde en 1958.
Inspirée par ce succès, la division laurentienne de ski, avec Keith Nesbitt comme président en 1955 et 1956, et le président de l’influente division du Québec en 1957 et 1959, créent un comité de compétitions internationales (CCI) en 1957. Le programme du CCI est façonné afin de sélectionner les meilleurs skieurs canadiens, les superviser et leur permettre de prendre part aux compétitions les plus prestigieuses auprès des meilleurs skieurs du monde. L’aspect du financement demeure un problème étant donné qu’aucune ressource n’est disponible autre que le financement personnel.
La division laurentienne de ski, engagée à mettre de l’avant le programme avec ou sans le soutien de l’Association canadienne du ski amateur (ACSA), soumet son plan à l’ACSA lors de son assemblée générale annuelle. Un entraîneur, Pepi Salvenmoser, ayant été l’excellent entraîneur de l’équipe féminine, avait déjà été sélectionné pour superviser les équipes nationales de 1958 et de 1959. Au départ, l’ACSA refuse la proposition, mais quand elle apprend que l’entraîneur est déjà embauché et que la division est prête à procéder sans l’appui de l’ACSA, celle-ci se laisse éventuellement persuader d’adopter le programme du CCI. Ainsi le programme national de ski alpin vient au monde.
Même si le programme de l’équipe nationale obtient du succès, il demeure chroniquement sous financé. Suite aux Jeux olympiques d’hiver de 1964 à Innsbruck, Autriche, le programme subit des changements fondamentaux. En tant que président technique alpin du Canada en 1965 et 1966, Keith Nesbitt est profondément impliqué dans la mise sur pied du programme révisé. Localisé à Nelson, Colombie- Britannique, l’équipe serait dorénavant entraînée par des Canadiens et financée par un nouveau programme national connu sous le nom de « fond de l’équipe nationale de ski ». Des cours à l’école secondaire et à l’université seraient disponibles aux athlètes à Nelson. Alors que les nouvelles approches réussissent, les compétitions sont restreintes aux événements nationaux ou conjoints avec ceux des équipes américaines. Les athlètes canadiens ont alors peu de chances de se mesurer aux meilleurs du monde, les Européens ne pouvant se persuader de venir en Amérique du Nord si aucune compétition majeure n’y est tenue.
Identifiant le problème, Keith cherche des commanditaires et réussit à obtenir le soutien financier de duMaurier pour financer les compétitions internationales duMaurier qui, durant la troisième année de financement, deviennent des épreuves de la Coupe du monde. Il persuade également la Banque de Montréal de financer l’événement pour une autre période de 5 ans, au cours de laquelle le Canada devient une halte nécessaire dans le circuit de la Coupe du monde. Tel que l’a remarqué le magazine Eastern Canada Skier : « Les présidents techniques alpins ont tendance à demeurer des figures obscures dont les noms sont uniquement mentionnés une fois par année lorsqu’ils sont élus. Nesbitt, quant à lui, a prêté à ce rôle, sinon un peu de l’éclat prestigieux, ou du moins un immense respect et prestige pour cette position et pour l’Association canadienne du ski amateur en entier. »
En 1967, il devient directeur exécutif de l’Association canadienne de ski (anciennement l’Association canadienne du ski amateur), poste qu’il occupera pendant 10 années productives jusqu’en 1977. Afin d’obtenir un soutien additionnel pour l’équipe nationale, il développe des programmes de fournisseurs officiels qui sont devenus des commanditaires importants. Il initie également le Programme national de certification des entraîneurs, le premier parmi tous les sports au Canada. Ces deux programmes sont créés afin de renforcer l’habileté du Canada à compétitionner avec le reste du monde et de fournir à l’équipe nationale le meilleur équipement disponible.
Il ne fait aucun doute que sans l’enthousiasme, le dévouement et la supervision de Keith Nesbitt, l’émergence du Canada sur le circuit de ski international se serait produite beaucoup plus tard, sinon jamais. La création de notre équipe nationale, de compétitions internationales majeures et de compétitions de la Coupe du monde a résulté en une visibilité qui a grandement popularisé et accéléré le développement du sport au Canada.
Nota : Les renseignements inclus ont été compilés à partir de plusieurs sources. Ils n’incluent pas nécessairement toutes les réalisations.
© Copyright 2021, Musée canadien du ski. Pour un usage personnel / éducatif uniquement. Tous les droits sont réservés.
[G à D]: ?, Dave Murray, Keith Nesbitt, Luc Dubois. Alpine Canada Alpin.
Le président du Musée canadien du ski, Erle Bergh, et le membre intronisé Keith Nesbitt à la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du ski canadien en 1991. Collection TRSCM.
Keith Nesbitt (à gauche). Collection TRSCM.
Ed Champagne, John Fripp, Keith Nesbitt lors dela course « Ski with the Legends » au mont Cascade en 2000. Collection TRSCM.
Les maîtres de cérémonie Peter Duncan (à gauche), Glenn Pushman et Keith Nesbitt (à droite) lors de la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du ski canadien en 2002. W.P.McElligott 6302-21.
Keith Nesbitt et l’intronisé Lloyd Langlois à la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du ski canadien en 2002. W.P.McElligott 6302-15.
Keith Nesbitt, président du Musée canadien du ski, avec l’intronisé Bob Richardson à la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du ski canadien 1997. Collection TRSCM.
Keith Nesbitt, président du Musée canadien du ski, avec l’intronisée Liisa Savijarvi lors de la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du ski canadien en 1997.Collection TRSCM.
Keith Nesbitt et Fraser Pullen (à droite) lors de la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du ski canadien 2004. W.P. McElligott / 6086-22.
Anne Heggtveit et Keith Nesbitt à la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée du ski canadien 2007. Valberg Imaging – Andrea Cardin.