Hall of Famer
Alain Masson
La démarche d’Alain Masson – gracieux, humble et dévoué entraîneur de ski de compétition, de directeur de programme et de technicien de ski de fond – tout au long de ses 28 années de carrière a non seulement été profondément respectée par la communauté nationale et internationale du ski, mais elle a également permis à de nombreux skieurs du Yukon de réaliser d’incroyables performances.
Alain a entamé sa carrière d’entraîneur de ski de fond au Yukon en 1995, mais c’est dans sa jeunesse à Laval, au Québec, où les pistes de ski se faisaient rares, qu’il s’est découvert le désir et la passion de concourir au plus haut niveau du sport, peu importe les installations et les ressources à sa disposition.
Il a découvert le ski (et le vélo) tardivement, après avoir passé la plus grande partie de sa jeunesse à pratiquer de nombreux sports d’équipe. Il a rapidement compris que sa passion, son éthique, son attitude positive et sa confiance en soi lui permettraient non seulement d’exceller dans sa propre carrière, mais aussi qu’il avait la capacité à transmettre ses valeurs aux nombreux skieurs qu’il entraînait.
« Dans ma jeunesse, je ne me voyais pas comme un athlète exceptionnel, j’étais moyen en tout, mais mon aptitude au travail était exceptionnelle, tout comme la quantité d’énergie dont je disposais. »
Alain a d’abord participé aux Jeux olympiques d’été (Los Angeles 1984) en cyclisme sur route masculin, puis à deux reprises aux Jeux olympiques d’hiver (Calgary 1988 et Albertville 1992) en ski de fond, avant de devenir entraîneur à Whitehorse.
Au cours de cette période, Alain a entraîné de nombreux skieurs qui allaient se qualifier pour l’équipe nationale, même s’il n’hésite pas à souligner que le Yukon avait déjà une solide réputation en matière de programmes et que ses athlètes connaissaient le succès bien avant son arrivée. « J’ai davantage perpétué la tradition que je ne l’ai créée », a-t-il déclaré, en faisant référence aux excellents programmes du Yukon dans les années 1970, 1980 et 1990. « Ce que j’ai pu apporter, c’est mon expérience comme athlète et dans le sport de haut niveau pour orienter et encadrer les athlètes dans la bonne direction. »
L’épouse d’Alain, Lucy Steele Masson, a grandi à Whitehorse. Ils se sont rencontrés par le biais de l’équipe nationale, se sont mariés et ont déménagé dans la ville natale de Lucy au printemps 1992 pour y fonder une famille (deux garçons : Sasha et Felix). Lucy a participé aux Jeux olympiques de 1992 à Albertville, en France.
Après avoir été technicien de fartage à temps plein pendant de nombreuses années au sein de l’équipe nationale de ski, notamment lors de cinq Jeux olympiques et de nombreux Championnats du monde, Alain a travaillé avec certains des plus grands skieurs de compétition du Canada, comme Beckie Scott, Devon Kershaw, Alex Harvey, Sara Renner et Chandra Crawford. Les compétences et les connaissances qu’il a acquises dans les plus hautes sphères du sport seront également mises à profit plus tard avec ses athlètes au Yukon.
À son retour au Yukon, Alain a pu transférer certaines des connaissances et des expériences victorieuses acquises au sein de l’équipe nationale. À l’époque, la réputation des skieurs de fond du Yukon était celle d’une équipe de nordistes « acharnés » persuadés que le travail assidu et l’amour du sport pouvaient les mener à des sommets inégalés.
À titre d’entraîneur principal du Yukon, Alain a participé aux Championnats nationaux annuels et à six Jeux d’hiver du Canada, en plus des courses annuelles de la Coupe du Canada et d’autres championnats régionaux. Il a également contribué à la mise en place d’un circuit de course local au Yukon et dans les environs pour permettre aux athlètes de développer leurs compétences près de chez eux. Tous les deux ans, il emmenait des skieurs aux Jeux d’hiver de l’Arctique dans la région circumpolaire de Nuuk (Groenland), des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon, du nord de l’Alberta et de l’Alaska.
Bien que le Yukon disposait d’une équipe plus petite que les autres divisions nationales, ses athlètes ont connu un taux de réussite extraordinaire au niveau national et international, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Depuis 2000, l’équipe du Yukon a envoyé une moyenne de 15 athlètes ou moins à chaque championnat national, alors que la moyenne nationale est de 30 à 60 athlètes par équipe, tout en continuant à se classer parmi les cinq premiers. En 2018, aux Jeux olympiques de Pyeongchang, trois des 11 membres de l’équipe canadienne étaient originaires du Yukon.
L’impressionnante carrière d’Alain Masson en tant qu’entraîneur au Yukon s’est terminée au printemps 2023, quand il a confié les commandes à l’un de ses anciens skieurs, Graham Nishikawa, qui a repris son poste d’entraîneur en chef.
« Les prix n’ont pas beaucoup d’importance pour moi, mais je suis heureux qu’on ait obtenu ces résultats et je me sens très privilégié d’avoir eu ces opportunités; tout le monde n’a pas la chance de travailler dans le sport de haut niveau, que ce soit au niveau national ou territorial. C’était important pour moi de faire ma part et d’aider les enfants qui voulaient pratiquer le ski de fond au Yukon. »
FAITS SAILLANTS EN CARRIÈRE
- Temple de la renommée de Sport Yukon 2013 (Entraîneur)
- Médailles commémoratives du jubilé de diamant 2012 (Entraîneur)
- Équipe canadienne de ski de fond (1984-1992) : Jeux olympiques de Calgary 1988, Jeux olympiques d’Albertville 1992
- Équipe canadienne de cyclisme sur route (1979-1984) : Jeux olympiques de Los Angeles 1984
- Entraîneur canadien de niveau 3 du PNCE, depuis 1992
- Officiel de niveau 3 avec Nordiq Canada, depuis 1995
- Conseil d’administration de Sport Yukon, depuis 2005
- Membre du comité de sélection de la haute performance des directions des sports et des loisirs du Yukon, depuis 2008
- Membre du comité de haute performance de Nordiq Canada, depuis 2012
Nota : © Copyright 2022, Musée canadien du ski. Pour un usage personnel / éducatif uniquement. Tous les droits sont réservés.