Hall of Famer

Paul Mathews

Affiliated Discipline(s): Alpine
Date of Birth / Death: June 1,1947
Hometown: Whistler, B.C.
Induction CSHF: 2022
Induction Category: Builder

Si c’est à Whistler en Colombie-Britannique que Paul Mathews a commencé sa carrière comme l’un des concepteurs de centres de ski les plus connus de l’industrie du ski, c’est à travers le monde qu’il a concrétisé sa vision. 

Né à Denver au Colorado et élevé près des montagnes du Col de Loveland, Paul, accompagné de ses amis, avait l’habitude de prendre le remonte-pente et de descendre à pied la « Main Street » à Breckenridge, à cinq reprises, pour préparer les pistes afin de les rendre plus amusantes à skier. À l’âge de 8 ans, lorsque sa famille a plié bagage pour aller vivre à Seattle, Paul a trouvé son expérience de ski à Snoqualmie Pass plutôt décevante, lui qui avait connu les imposantes montagnes du Colorado.

Lorsqu’il habitait à Seattle, Paul a regardé une vidéo datant de 1965 qui a enclenché une suite d’événements déterminants pour son avenir. La vidéo, dans laquelle on voyait une télécabine à Whistler, a donné le goût à Paul et à un de ses amis de mettre le cap sur Whistler à bord de sa petite voiture, un trajet autrefois difficile, pour y jeter un œil. C’est lors de cette escapade que Paul tomba amoureux de Whistler. 

Après avoir servi dans l’armée durant la Guerre du Viêt Nam (comme technicien en électronique pour les A-6 A Intruders sur le porte-avions CVA-43 Coral Sea), et après avoir obtenu un diplôme en écologie forestière à l’Université de Washington, Paul s’est installé à temps plein à Whistler et il a commencé à bâtir son projet qui allait devenir Ecosign.

Ecosign, inspiré des termes « écologique » et « design », a fait ses débuts à Whistler, pour ensuite étendre ses activités à Hemlock Valley en Colombie-Britannique dans la vallée du Fraser et au mont Washington sur l’île de Vancouver. Ce qui motivait Paul durant ses premières années à Whistler, c’était son insatisfaction face à la façon dont on bâtissait un centre de ski à cette époque. Néanmoins, il était convaincu du potentiel de Whistler, surtout en raison des deux grosses montagnes et des cinq lacs d’eau douce qui se trouvent au beau milieu d’un paradis naturel idyllique.

« Je voulais concevoir des centres de ski, mais je voulais également le faire de façon durable, en prenant en compte tous les éléments de la nature, » explique-t-il. Sa philosophie de conception était simple dès le départ : « documenter les ressources et les habitats naturels précieux et articuler le projet autour de ceux-ci; ne pas nuire aux oiseaux, aux abeilles et aux arbres… pour ainsi dire. »

La façon de faire d’Ecosign consiste à préserver le sol, l’eau, les forêts et de s’intéresser soigneusement à l’expérience des visiteurs, par exemple, la distance de marche que le skieur moyen peut tolérer, les infrastructures de stationnement et la facilité d’accès aux installations. Essentiellement, l’expérience globale d’un centre de ski.

Paul et son équipe ont amené Ecosign en Europe et sont devenus les cerveaux derrière la fusion des cinq exploitants de remontées mécaniques de Zermatt en 2002, en plus d’avoir mis au point le plan directeur en vue de concevoir une expérience de villégiature unifiée. Durant cette période, il a travaillé à des projets de centres de ski et imaginé de nouvelles visions pour des centres de ski de Finlande, de Suisse, d’Espagne, d’Autriche et de France.

La vision peaufinée de Paul consistait notamment à incorporer l’hospitalité de style européen aux centres de ski nord-américains. « Les Européens ne vendent généralement pas de terres; les terres restent dans les familles et sont exploitées à des fins commerciales – restaurants, boutiques, hôtels, etc., et c’est l’une des raisons pour lesquelles l’expérience de ski en Europe est aussi formidable… et je voulais importer cette touche européenne au Canada et aux États-Unis. »

Paul et Ecosign ont ensuite dessiné des plans pour des centres de ski de toute la planète : des centaines de projets dans 46 pays, sur 6 continents.

Paul est également derrière la conception de six sites olympiques, qui devaient tous être adaptés à la nature et au paysage. Qu’il s’agisse du repérage et de la conception du domaine skiable Rosa Khutor, de la planification des parcours de compétition pour les Jeux de Sotchi 2014, de la préparation du centre de ski Bokwang Phoenix Park pour les Jeux de Pyeongchang 2018 ou des projets uniques pour les sites de compétition des sports de glisse aux Jeux de Beijing 2022, Paul et son équipe d’Ecosign ont révolutionné les sites des Olympiques et des Championnats du monde. Au total, le groupe Ecosign a haussé d’un cran six sites de compétition pour les Jeux olympiques et trois pour les Championnats du monde, et ça continue.

Paul a été maintes fois récompensé pour ses réalisations dans la conception durable de centres de ski dans le monde entier, qui vise à assurer leur stabilité économique continue tout en améliorant l’expérience des sports de glisse. Sa vision selon laquelle « l’être humain peut vivre en harmonie avec la nature » met l’accent sur la planification et la conception de centres de ski dans le respect de l’environnement.

Armé d’une boussole, d’un chronomètre, d’une chaîne de mesure et d’une nature intuitive, en plus d’une sensibilité profonde aux environnements naturels, Paul Mathews a transformé l’expérience des amateurs de sports d’hiver dans les montagnes et les centres de ski de la planète.

CITATION

« Je voulais concevoir des centres de ski, mais je voulais également le faire de façon durable, en tenant compte de tous les éléments de la nature. »

AUTRES MÉDIAS

Meet the man behind the design of Sun Peaks (en anglais)

Canada’s ski resort designer to the world (en anglais)

HEAD FOR THE HILL: Ecosign has been designing ski resort for 40 years but a warming planet and new markets in Asia keep the work interesting  (en anglais)

 

Nota : © Copyright 2022, Musée canadien du ski. Pour un usage personnel / éducatif uniquement. Tous les droits sont réservés.

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